Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC)

Le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) est une douleur persistante, souvent suite à une blessure. Il existe en deux types : le premier survient après un traumatisme comme une entorse, et le second après une lésion nerveuse. Les symptômes vont au-delà de la douleur : changements de couleur de la peau, transpiration anormale, ou même perte de mobilité. Le diagnostic se base principalement sur les symptômes, et le traitement est varié, combinant médicament, kinésithérapie (facilité par la pause de cathétère analgésique pendant 72h avec un bloc sympathique). La prise en charge rapide est essentielle pour une meilleure guérison. Dans 90% des cas, une évoluton favorable dans les 2 ans est constatée avec néanmoins avec parfois des séquelles importante. Dans 10% des cas, le SDRC peut évoluer percister au dela de 2 ans.

Introduction

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est une affection neuropathique chronique qui peut survenir après une lésion des tissus mous, osseuse ou nerveuse. Cette douleur persiste souvent de manière disproportionnée par rapport à la lésion initiale. Elle est accompagnée d’autres symptômes, tels que des troubles végétatifs, moteurs et trophiques.

Définition et Types

Le SDRC est classé en deux types :

  • Type I : Auparavant connu sous le nom de dystrophie sympathique réflexe, il survient généralement après un traumatisme, en particulier au niveau des mains ou des pieds.

  • Type II : Anciennement appelé causalgie, il est caractérisé par une lésion d’un nerf périphérique.

Causes et Étiologie

Le SDRC de type I est souvent la conséquence d’un traumatisme, d’une amputation, d’un infarctus du myocarde, d’un AVC ou d’un cancer. Dans environ 10% des cas, la cause n’est pas clairement identifiée. Le type II, quant à lui, est directement lié à une lésion nerveuse périphérique.

Physiopathologie

Bien que la physiopathologie exacte du SDRC reste floue, plusieurs mécanismes sont impliqués. La sensibilisation des nocicepteurs, la libération de neuropeptides et l’implication du système nerveux sympathique jouent un rôle central dans la persistance de la douleur et de l’inflammation.

Symptômes

Les symptômes du SDRC varient mais incluent généralement :

  • Douleur : Souvent décrite comme une brûlure ou une douleur sourde, elle ne suit pas la distribution d’un seul nerf périphérique.

  • Troubles vasomoteurs et sudomoteurs : Ils peuvent se manifester par des changements de couleur ou de température de la peau, une transpiration excessive ou insuffisante.

  • Troubles trophiques et moteurs : Ils englobent des symptômes tels que l’atrophie osseuse ou cutanée, la perte de cheveux, les rétractions articulaires et la dystonie.

Diagnostic

Le diagnostic du SDRC est principalement clinique. Il repose sur la présence de douleur continue, des critères cliniques spécifiques (critères de Budapest) et l’absence d’autres affections pouvant expliquer les symptômes.

Pronostic

Le devenir des patients atteints de SDRC est imprévisible. Certains peuvent connaître une amélioration, tandis que d’autres peuvent voir leur condition s’aggraver ou se propager à d’autres parties du corps.

Traitement

Le traitement du SDRC est multidimensionnel :

  • Médicaments : Les antidépresseurs tricycliques, les antiépileptiques et les corticostéroïdes sont utilisés avec souvent peu d’efficacité.

  • Kinésithérapie et thérapie miroir : La kinésithérapie est essentiel et vise à renforcer le membre touché. Cependant, elle est souvent limité par la douleur.

  • Bloc analgésique : Il peut soulager la douleur et faciliter la kinésithérapie. C’est pourquoi, il est parfois nécessaire de poser un cathéter analgésique : cela permettra de soulager la douleur et de faciliter la kinésithérapie

  • Psychothérapie : Elle peut aider à gérer le stress psychologique associée au SDRC (TCC = Thérapie Cognito Comportementale).

  • Neuromodulation : Les rTMS et le tDCS peuvent être essayés.

  • Neurostimulation médullaire : Technique de référence après 6 mois d’évolution défavorable après utilisation de l’ensemble des autres traitements préconisés.

Conclusion

Le syndrome douloureux régional complexe est une affection complexe et souvent déroutante. Une prise en charge précoce et multidimensionnelle est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients et limiter les complications.